Mémoires acides, Timothy Leary
Pour les uns, l'un des hommes qui ont marqué notre temps; pour les autres, un nom qui, vaguement, "dit quelque chose"; pour le plus grand nombre, rien. Ce sont les premiers qui voient juste. A partir de Harvard, où il enseigne la psychologie, et à la suite d'une expérience personnelle du pouvoir des champignons hallucinogènes au Mexique, il invente le "psychédélisme". Il fait découvrir le LSD à toute l'intelligentsia américaine, et c'est une illumination, un feu qui se répand d'université en université. Huxley, Koestler, Kerouac, Ginsberg, Burroughs, John Lennon, entre autres, viennent s'y réchauffer ou s'y brûler. Et c'est l'embrasement des année 60, le mouvement hippie: l'une des grandes révolutions, intellectuelle, morale et spirituelle, du XXe siècle. Certains s'en effraient. Le feu devient bûchers. De cette nouvelle chasse au sorcières, Timothy Leary ne sort pas indemne.
Il a connu la prison, l'exil en Algérie (avec Eldridge Cleaver, chef des Panthères noires), en Suisse, en France, en Afghanistan, en Inde - et l'exil intérieur. Savie est une "passion". De retour en Californie, Timothy Leary, qui n'a rien renié de sa vie et de ses convictions sur les vertus du "voyage intérieur", livre ici, dans cette autobiographie sans fard, un témoignage unique, sans modèle et sans équivalent, à l'histoire de notre époque.