Les Petites Filles et la mort, Alexandre Papadiamantis
" Ce qui fait la force des Petites Filles et la mort, souligne le traducteur, c'est que l'héroïne n'est pas une création arbitraire. Ce n'est ni un monstre ni une folle. C'est une femme très semblable à celles que l'on rencontre en Grèce dans les îles et les campagnes (...), parfaitement lucide et douée d'une imagination fertile et d'un violent désir d'aider les autres avec les pauvres moyens dont elle dispose. " Yannou, la vieille femme que met en scène Papadiamantis, tente - par tous les moyens - d'épargner aux petites filles de son entourage, ces femmes futures, l'enfer de la servitude qu'elle a, sa vie durant, subi. Et cette tragédie populaire - celle de la condition féminine -, un classique de la littérature néo-hellénique, bien qu'écrite en 1903, se révèle d'une étonnante modernité.