2 janvier 2010
Diablerie suivi de Les oeufs fatidiques, Mikhaïl Boulgakov
"Le sommeil de la raison engendre des monstres" - ce titre de Goya pourrait servir d'épigraphe aux deux hallucinantes nouvelles réunies dans ce recueil. Comme dans "Le maître et Marguerite" ou "Cœur de chien", le point de départ de Boulgakov, ici, c'est le réel, et pourtant, d'entrée de jeu, les dés sont pipés, car ce réel - la réalité soviétique des années vingt - est si insolite, il présente de telles anomalies, de tels gauchissements, qu'il constitue un terrain particulièrement favorable à la prolifération du fantastique.
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