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Le Grand Méchant Livre
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Le Grand Méchant Livre
30 novembre 2009

Les derniers jours du fascisme, Jacques de Launay

Mussolini, qui a retrouvé ses esprits pendant l'intervention de Galbiati, s'adresse tour à tour à ses adversaires: " Parmi les accusations que vous faites au régime, vous oubliez celle qui est la plus courante sur les lèvres du peuple; le fabuleux enrichissement de plusieurs d'entre vous" Le dictateur s'excite, frappe sa serviette d'avocat et, sur un ton de sourde menace, continue: " J'ai assez de preuves ici pour vous envoyer tous aux galères. Toi plus que les autres ( dit-il en montrant Ciano du doigt). Avec toi dans la maison, c'est la trahison même qui est entrée".
Mussolini parle de l'ordre du jour Grandi. Il est nerveux et élève sans cesse la voix: " Cet ordre du jour pose des problèmes très graves de dignité personnelle. Si le roi accepte la restitution des pouvoirs militaires, cela équivaut à me décapiter. Assez de mots. Parlons franchement. J'ai soixante ans et je sais ce que signifie une telle démarche dans un tel moment. Mais gare à vous si demain le roi me renouvelle la confiance qu'il ne m'a jamais refusée! Quelle va être votre position à vous Messieurs, en face du roi, en face du pays, en face du parti et encore plus en face de moi per-son-nel-le-ment?
Grandi se lève et s'écrie: " Le Duce fait du chantage. Il nous oblige à choisir entre l'ancienne fidélité à sa personne et notre dévouement à le patrie. Nous ne pouvons hésiter un instant, Messieus. C'est la patrie qui compte!"
La scéance à atteint son point le plus aigu. Scorza prend la parole et crie à Mussolini: " Vous n'avez pas su être assez dictateur. Vous avez été l'homme le plus désobéi du siècle.
lesderniersjoursdufascisme

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