Choses crues, Lise Bissonnette

Il est mort, le critique. Il a cru aimer des femmes et des hommes, puis il a aimé une femme. Il a cru aimer l'écriture et les artistes et les arts, puis il a cru les avoir trahis. Du jour de ses funérailles, qu'il a mises en scène, il avoulu faire un moment de vérité. Mais l'imposture va trouver le moyen de lui survivre.
L'histoire est celle, aussi crue que tendre, d'un homme né de rien, d'un nulle partde l'est montréalais. Comme tant d'autres, il apprend bribe à bribe le monde hors Québec, qui "est un balcon". Ses désirs de mots et ses désirs de chair lui font un trajet singulier. Il est mort en approchant du centre, qui n'est pas en Italie comme il pensait, mais au corps heureux d'une Marie, elle aussi survenue de rien.
Le roman d'un amour qui s'est lui-même contrarié, et qui trouve les mots pour en parler.