J'enterre mon lapin, François Barcelo
"Écrire un livre c’est plus facile que d’en lire. On a pas besoin de se demander ce que ça veut dire parce qu’on le sait d’avance. "
Sylvain Beausoleil est un déficient intellectuel, ce qui ne l’empêche pas de passer ses soirées à écrire un journal. Il est d’ailleurs convaincu que son ordinateur lui permet de surmonter toutes les embûches de l’orthographe. Le jour, il classe des dossiers et cachette des enveloppes pour l’Agence de gestion des greffes. Là, comme dans sa vie personnelle, il se passe des choses qui le dépassent. Il répète souvent : « J’enterre mon lapin », parce qu’il pense que c’est la chose à dire quand on ne comprend rien. Mais ce n’est pas grave, car personne ne l’entend. Il est muet.
En 1981 paraissait le premier roman de François Barcelo, Agénor, Agénor, Agénor et Agénor . Vingt-cinq livres plus tard, voici peut-être la plus étonnante de ses œuvres, remplie d’humour et de révolte, de cynisme et de tendresse, de fausses perles de sagesse et de vraies fautes de français.